Nicollin a raison. Foot ou resto, il faut choisir. Impossible d’avoir le nez sur un saumon gravelax d’un côté et sur la première de de Zerbi au vélodrome de l’autre. Soit on rate la conversation, soit on rate les ratés de Wahi. Pareil pour le multiplex, comment peut-on suivre trois matchs simultanément ? Le tout en gardant un œil sur le téléphone qui ne cesser de vibrer et la cuisson de la pizza (surgelée, pardon Daniel) au four. Je n’ai jamais réussi à suivre aucun multiplex. J’y ai mis de la bonne volonté, je le jure. Mais je ne sais jamais où regarder. A peine est-on installé devant un Lorient-Montpellier, qu’il faut immédiatement partir vers Lens où l’on vient de rater un nouveau but. On revient quelques secondes au Moustoir avant de repartir à Nice pour un coup franc dangereux (qui finit généralement dans le mur). Petite musique. « But à Lorient ! ». Merde. On a encore raté le but. Le multiplex, c’est le nom que l’on a donné à une manière d’arriver toujours en retard. Alors quand DAZN a annoncé qu’il y renonçait, aucune larme versée. Dans la Ligue 1 version Labrune, l’opérateur a bien le droit de choisir à quelle sauce ses abonnements vont être piratés.

Totem d’invisibilité

Une idée frappe dans la désormais célèbre interview de Laurent Nicolin à L’Equipe la semaine dernière: l’invraisemblable succession d’erreurs stratégiques depuis 2020 est un motif de louange plutôt que de discrédit pour le président de la LFP. « On a eu beaucoup de chance de l'avoir quand il y a eu Mediapro, il a bien géré avec l'État pendant les difficultés post-Covid, il a géré de main de maître CVC, on était très content d'avoir cette manne. Sans lui, on courait à la catastrophe. » dixit l’hagiographe montpelliérain.

Rappelons, pour mémoire,...