Tout se passe bien, on rigole, on se raconte nos vieilles histoires en jetant un œil au score. C’est sympa les soirées foot avec les copains. On reprend un peu de guacamole. Et puis tout à coup l’invité se lève en mode Festen et balance une bombe « (un joueur ne peut pas jouer) 60 ou 70 matches. Entre 40 et 50 matches, un joueur peut évoluer au plus haut niveau. Ensuite, vous diminuez car ce n'est pas possible de maintenir son niveau physique. Nous devons prendre soin de nous, nous sommes les personnages principaux de ce sport, ou de ce business, peu importe comment vous l’appelez. » Tranquille Rodi, assieds-toi. Reprends une bière. Non, le copain en remet une louche « Si vous posez la question à n'importe quel joueur, il vous le dira, c'est une opinion générale parmi les joueurs, ce n'est pas juste l'avis de Rodri. Si cela continue comme ça, à un moment, on n'aura pas d'autres choix » que de tout arrêter. Bon. Avant de refaire le foot, on va baisser d’un ton et refaire des merguez.
Drôle de karma
A première vue, la vox populi signerait volontiers les propos du joueur des deux mains: on joue trop. On n’en peut plus. Il n’y a même plus besoin de justifier. Chaque ligament qui craque est suivi d’un cortège de déploration. En Espagne on l’appelle le « virus FIFA » (qui se propage aussi vite que les mauvaises idées de son président). En France, plus subtile, on parle de la « folie des calendriers » (donc, conclusion toute française, c’est la faute de l’administration). Heureusement, au milieu de l’Europe, il y a les Suisses pour nous refroidir.
A la lecture d’une seule une phrase d’une étude publiée à l’été par le Centre International d’Etude du Sport de Neuchâtel, l’Europe s’est refroidie « Entre 2012 et 2024,...
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