imanche soir, Jean-Pierre Caillot a pris des airs de Géronte. Pointant le bâton sur le micro (et renonçant à la grammaire) il lance « votre truc là c’est RMC, (…) ils disent suffisamment n’importe quoi pour que moi, qui étais au cœur du réacteur pendant toutes ces négociations, je sache que le bon président de la ligue ce soit Vincent Labrune ». Aïe nos oreilles. Reims venait de battre coup sur coup Rennes 2-1 et la concordance des temps 3-0. Raison de plus pour gonfler un peu plus le plastron. Un pas en arrière, fausse sortie. Nouvelle salve « c’est pas parce que vous avez des gens chez vous qui font du bashing en permanence… Labrune, il a géré une situation qui était pas simple. (…) Je vous le dis, ça fait un an que je suis à ses côtés en tant que représentant des présidents de Ligue 1 c’est, et de loin, le meilleur homme par rapport à la situation ». Le maître de Champagne renvoie à l’interview donnée par le dévoué valet dans L’Equipe quelques jours plus tôt et censée lustrer un bilan pourtant désastreux : « Personne n'aurait pu faire mieux. » Les avocats vivent des divorces et les « communicants de crise »… des crises. On aurait dû s’en douter.
Les Fourberies de Labrune
Cela dit, d’un point de vue strictement logique, c’est implacable. Personne n’aurait fait mieux que lui à sa place. Et pour cause. Personne n’y sera jamais, à sa place dans le passé. Sur le fond, cet argument relève du sophisme téléologique parce qu’il rabat le choix de la compétence pour un job dans le présent (le futur président) à celui des circonstances passées (par définition qui ne se reproduiront jamais à l’identique). A ce jeu Jésus était effectivement la meilleure personne pour être crucifiée, la...
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