Tout juste née mais déjà décriée. C’est peu dire que la nouvelle formule de la Ligue des champions fait jaser. « Injuste », « incompréhensible », « illisible ». Les Cassandres s’en donnent déjà à cœur joie, comme si la formule actuelle, avec son interminable phase de poules, était la panacée.

Finies les 8 poules traditionnelles de 4 équipes qualifiant les 2 premiers, place à une poule unique de 36 équipes. Seule survivance du format actuel, les participants sont répartis en4 chapeaux, mais joueront désormais 2 matchs contre 2 équipes de chaque chapeau. Les 8 premiers du classement unique se qualifieront directement pour les huitièmes, pendant que les équipes classées de 18 à 24 devront passer par un match de barrage en format aller-retour.

Tremblez, Messieurs les nantis, l’époque du tour de chauffe est révolue ! Protégeant historiquement les têtes de série, le système de chapeau a désormais pour principale mission d’équilibrer sans préserver. En outre, le fait de rencontrer 8 équipes différentes permet de remiser au placard les sempiternelles pleurnicheries sur une improbable « chance au tirage » (salut City). Dur, dur d’être un cador quand le chemin vers les huitièmes se révèle plus escarpé et piégeux que jamais. Escarpé, car désormais 22 % des équipes seulement (contre 50 % actuellement) verront les huitièmes directement. Piégeux, car le tour d’Europe d’un PSG pourrait ressembler au parcours du combattant suivant : Benfica, Bayern, Atlético, Arsenal, Lazio, PSV, Galatasaray, Celtic. Loin d’une sinécure.

De plus, la création d’un deuxième seuil de qualification plus bas (envoyant deux tiers des équipes au minimum en play off) est un formidable remède contre la multiplication des rencontres somnifères sans enjeu, tout en garnissant le mois de février d’un excitant barrage coupe-gorge. En effet, cette saison, 7 des 16 qualifiés avaient déjà leur sésame en poche...