Après avoir joué plusieurs années, tu commences ta carrière d’entraîneur. As-tu l’impression d’avoir passé mille ans dans cet univers où d’y entrer tout juste ?
Xabi : Ça fait un petit moment, oui. Le métier d’entraîneur, on en parle souvent. Mais tant que tu ne t’es pas retrouvé face à un vestiaire, tu n’as aucune idée de ce que c’est. On passe notre temps à se prendre la tête, ce n’est pas un métier sain. Les choses te touchent très fort. Avec le temps, peut-être que ça passera. En Italie ou en France, ça aurait été beaucoup plus difficile pour moi. La Premier League me semblait plus lointaine. Mon passage à Liverpool commence à dater… Ici, je connaissais l’environnement. Il y a pas mal de jeunes entraîneurs en Allemagne. Je me doutais bien que tout ne serait pas facile, mais je n’ai jamais eu peur. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de démarrer ici. L’équipe avait un potentiel, mais il m’a d’abord fallu intervenir sur le mental des joueurs. Qu’ils reprennent confiance en eux, prennent conscience de ce que nous faisions mal et, à partir de fondamentaux en défense, sur la solidité, les duels, on a complexifié, petit à petit. Avant, dans un deuxième temps, de transmettre une idée footballistique.
Compte tenu des résultats de ton équipe, les attentes à ton égard se sont multipliées…
Xabi : Je ne veux pas être à la hauteur des attentes, mais de ce que je ressens et de ma mission, qui est d’être ici en ce moment, je vais tâcher d’y répondre le mieux possible. Ce n’est pas la première équipe à réaliser ce genre de parcours dans l’histoire du football. Nous sommes ravis de donner autant d’espoir. Y répondre au plus haut niveau est un objectif. On sait qu’il y...
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