Débutant très souvent dans une atmosphère idyllique, les relations entre club et entraîneur ne finissent malheureusement pas toujours aussi bien. Quelques mauvais résultats, une mésentente avec la direction ou les supporters, et le coach se retrouve sur la sellette. Si la situation ne se rétablit pas rapidement, il est démis de ses fonctions par un président qui espère créer le fameux « choc psychologique ». Il faut alors régler les aspects financiers de la séparation.
Comme pour n’importe quelle rupture de contrat, les parties peuvent régler leur différend à l’amiable. Débarqué en juin 2016 de son poste d’entraîneur du PSG, contre une indemnité de 22 millions d’euros, Laurent Blanc n’est sans doute pas le dernier à trouver qu’un arrangement vaut mieux qu’un procès. Si aucun accord n’est possible, l’employeur (le club) n’a plus qu’à licencier le salarié (l’entraîneur), en évoquant une (ou des) faute(s) qu’il aurait commise(s), pour diminuer le montant des indemnités auxquelles le coach peut prétendre.
En théorie, les entraîneurs, recrutés dans le cadre de contrats à durée déterminée (CDD) ont le droit de percevoir les salaires dus jusqu’au dernier jour de leur contrat, y compris en cas de licenciement. Si ce licenciement est abusif, non justifié par un motif réel et sérieux, l’entraîneur a droit en outre à des dommages et intérêts pour réparer le préjudice subi. L’essentiel des discussions tourne donc autour de la réalité de la faute, qui justifie qu’il soit mis fin à sa mission.
Précisons d’emblée que, comme l’a régulièrement rappelé la Cour de cassation, les mauvais résultats d’une équipe ne justifient en rien, à eux seuls, une rupture de contrat. Comme il est très rare qu’un club se sépare d’un entraîneur qui gagne, il faut alors lui imputer d’autres griefs. Par exemple soutenir qu’il n’obéit pas aux directives de son président.
Règle...
Contenu réservé aux abonnés
75 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.