Dans le football, c’est rare qu’un petit envahisse le territoire des grands…
Michel : C’est mérité. C’est la preuve que l’équipe a une âme, une personnalité. Peu importe le rival ou le terrain, on sait ce qu’on veut, ce qu’on doit faire. L’idéal est d’arriver au point où l’entraîneur n’a plus besoin d’intervenir. Je me contente de me tenir à l’écart et de constater la qualité de leur travail.
Ce n’est pas si facile de créer un univers aussi identifiable. Ceux qui entrent dans ce cadre savent de quoi ils peuvent être fiers et de quoi ils doivent avoir honte. C’est important de savoir comment répondre à la sensibilité du leader.
Michel : C’est un processus de trois ans, bien accompagné par le recrutement. Daley Blind, par exemple, il a la même sensibilité que nous depuis le berceau. Il vient de l’Ajax, du football hollandais, est passé par United, le Bayern. On a aussi Eric García, qui a connu Pep Guardiola, le Barça avec Xavi. Ces joueurs ont déjà intégré la philosophie de jeu que nous prônons.
Quelques joueurs importants sont partis, au milieu de terrain notamment.
Michel : Le départ d’Oriol Romeu a été important, mais aussi l’occasion de convaincre un autre de prendre sa place. Aleix Garcia l’a fait. L’année dernière, on ne jouait qu’avec un milieu. Maintenant, deux joueurs font le travail défensif d’un seul.
Ce nouvel équilibre nous a permis de solidifier l’équipe. Mon travail, c’est d’agir sur le contexte pour que le joueur donne le meilleur de lui-même. Cette saison, chacun donne le meilleur de lui-même, c’est une grosse satisfaction.
Vallecas est la ville de ton enfance. Tu es très lié à ce quartier populaire de Madrid. Quelle place y occupait le football ?
Michel : Je viens d’une famille modeste, mes parents avaient un...
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