Et dire qu’au départ, il n’était qu’un plan B. En janvier 2004, après le remplacement par José Anigo d’Alain Perrin, Christophe Bouchet cherche un directeur sportif. Il est un temps question de Laurent Blanc, cinq ans après son départ de l’équipe. Tout semblait ficelé, mais le champion du monde 1998 se voit mal recruter des joueurs que le coach ne fera pas jouer. Le président de l’OM refuse de plier et dégaine une solution de secours qui fait l’unanimité, son ami Pape Diouf. Les deux hommes se sont connus dans les années 1980, lorsqu’ils étaient journalistes. L’un est devenu président, l’autre l’un des plus importants agents de France. Bernard Tapie lui a collé une vilaine étiquette sur le front : « Le Black le plus intelligent que je connaisse. » C’est resté.
Pour ses débuts, le mercato est un fiasco. Didier Drogba part à Chelsea, Mathieu Flamini à Arsenal. Pressenti pour succéder à l’attaquant ivoirien, Mido file à la Roma, au dernier moment. Deux joueurs de Pape Diouf sont finalement chargés d’animer l’attaque, Peguy Luyindula et Habib Bamogo. Les résultats ne sont pas au rendez-vous. Ça grogne en tribune. Mais Christophe Bouchet est seul dans le viseur. Le futur maire de Tours est débarqué par Robert Louis-Dreyfus en novembre 2004. Pape Diouf, lui, est nommé président du Directoire. La situation est chaotique. La bataille fait rage pour prendre le pouvoir d’un RLD désabusé. Elle accouche d’un casting façon Marvel. Mais Diouf fait consensus, chez les supporters vindicatifs, les journalistes, les hommes de confiance de l’actionnaire, à Paris comme à Marseille (y compris les moins recommandables)… À l’été 2005, le milliardaire suisse lui confie les clés. Diouf est nommé président, José Anigo directeur sportif.
Le mercato, c’est son affaire
L’OM, qui n’avait que lui à jouer, a fini 5e du championnat,...
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