Juriste de formation, Infantino a gravi tous les échelons du football. En 2009, il est secrétaire général de l’UEFA (55 membres), instance hyperpuissante depuis bientôt un siècle. Avec 26 % des fédérations de football, l’Europe truste 40 % des billets pour les coupes du monde à 32 participants.
Le Qatargate, scandale de corruption dans les procédures d’attribution de la Coupe du monde 2022, lui permet d’accéder à la présidence de la FIFA le 26 février 2016. La promesse ? Un rééquilibrage sportif et économique. Sportivement, en passant à 48 équipes, au profit essentiellement de l’Afrique et de l’Asie. Économiquement, en faisant tout pour accroître l’enveloppe de redistribution. Pour que plus de participants non européens n’induisent pas mécaniquement une réduction de la redistribution de chacun, il faut accroître les revenus. Et forcément, la grande majorité des fédérations, donc du corps électoral de la FIFA, a tendance à suivre aveuglément Dr Infantino dans ses réflexions à but lucratif.
On ne peut pas tout imputer au génie de Mister Gianni, mais il est vrai que son passage à l’UEFA coïncide avec l’explosion de ses revenus. Le chiffre d’affaires de l’Euro passe de 230 millions d’euros en 2000 à 1,916 milliard d’euros en 2016. La même année, la Champions League génère 2,060 milliards d’euros, l’Europa League 355,9 millions d’euros. De son côté, la FIFA n’encaisse « que » 502 millions d’euros pendant la même période. Arrivé au sommet de la pyramide, Il ne lui reste donc plus qu’à appliquer ses recettes à l’échelle mondiale, en revisitant les produits FIFA.
D’abord, un Mondial tous les deux ans pour doubler les recettes. Bien que séduisante, cette piste risque d’impacter l’ensemble des compétitions continentales. Il l’abandonne. Marketer la Coupe du monde féminine pour booster les revenus des années impaires… à moyen terme. Adopté. Créer une vraie compétition...
Contenu réservé aux abonnés
37 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.