J’écris ceci depuis Barcelone, où je constate une démoralisation footballistique. Au succès de l’un répond l’échec de l’autre. Mais mettons les choses en perspective. La saison dernière, le Barça était champion, avec 10 points d’avance sur un Real Madrid qui avait auparavant quitté la Ligue des champions après une retentissante défaite 4-0 contre City. Le Real Madrid a répondu à ce défi par l’arrivée de Bellingham et de quelques joueurs venus compléter l’effectif : Brahim, Arda Güler, Fran García… Au rayon des pertes, le départ de Benzema, attaquant de classe mondiale. Le maillot numéro 9 est resté vacant, guettant des jours meilleurs. Joselu est arrivé, prêté pour 1,5 million, et a fini par être l’un des protagonistes de la saison.
La surface adverse a perdu son maître, mais la locale n’est pas en reste. Courtois, spécialiste en matière de sauvetage, s’est blessé grièvement. Arrizabalaga l’a remplacé. Pourtant, celui qui a remporté le concours pour le poste de titulaire, c’est Lunin, le troisième gardien. Autre joueur dont la saison a fait un héros.
Nouvelles mésaventures, les défenseurs centraux titulaires se sont blessés si gravement qu’ils n’ont jamais vraiment répondu présent. Personne n’a compensé les pertes, ce qui a pu sembler irresponsable. C’est ici qu’émerge la grande figure d’Ancelotti. À l’extérieur, il n’a jamais perdu le sourire (l’optimisme, c’est l’énergie dans le dramatique football). À l’intérieur, il a cherché des alternatives. Elles ont répondu avec brio. Nacho est passé de remplaçant de luxe à titulaire de luxe, Rüdiger de joueur à idole et Tchouaméni, sans en être complètement ravi, s’est chargé du service minimal en cas d’urgence. Nouvelle preuve que, chez ce Real Madrid, l’équipe l’emporte sur l’individu.
Zéro, zéro, zéro
D’un autre côté, Kroos et Modric ont cessé d’être complémentaires : question d’âge, il n’y avait désormais de place que pour...
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