Avec Régis Le Bris, et dans une moindre mesure Francesco Farioli, Will Still est l'un des entraîneurs de Ligue 1 qui semblent incarner la nouvelle garde de la profession. Hormis le technicien italien de la Côte d'Azur où ce serait plutôt le contraire, le jeu est davantage au rendez-vous que les résultats. Or le supporter de football semble toujours privilégier le jeu à l'enjeu. Surtout en France, pays qui révère les perdants magnifiques comme les stéphanois de Hampden Park et les français de Sanchez Pizjuan. Pays qui préfère envoyer à la charge sur les champs de bataille de Crécy, Nouaillé-Maupertuis (près de Poitiers) et Azincourt toute sa rutilante chevalerie, quitte à ce qu'elle se casse les dents face à des archers gallois qui passent volontiers pour des ploucs et des pouilleux. Bref, la défaite magnifique fait partie de l'identité française, dit-on. Je n'aime pas entendre ce discours qui laisse entendre que du coup, je ne suis pas un vrai passionné de football, ou pire : que je ne suis pas un bon français. Je referme la parenthèse.
L'an dernier, Régis Le Bris a fait briller Lorient qui fut dauphin du PSG au mois d'octobre. Alimentant Julien Cazarre en sketches dont il a le secret. Mais les Merlus ont eu tôt fait de rentrer dans le rang. Comme Brest cette année. Reims est monté en puissance après le départ d'Oscar Garcia et son remplacement par son ancien adjoint Will Still. Un gamin selon les standards habituels de la profession, car plus jeune que moi et que bon nombre de joueurs du championnat de France.
Né le 14 octobre 1992 à Braine-l'Alleud, en Belgique, de parents britanniques, il est binational et trilingue. Il veut percer comme joueur pro mais doit très vite renoncer. Dès lors, il entame une carrière d'entraîneur. D'abord en...
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