La valeur n’attend pas le nombre des années. Cela ne concerne pas Bukayo Saka qui en envoyant son tir dans les gants de Donnaruma a refermé la porte de Wembley, avec les vieux démons anglais à l’intérieur. Cela ne l’est pas non plus pour l’Italie, un des bastions du football qui courait après un titre européen depuis 1968. Mais l'adage colle parfaitement à Roberto Mancini qui aura mis seulement un peu plus de trois ans pour ressusciter une équipe qui s’était perdue dans l’enfer de San Siro le 13 novembre 2017.
Ce jour là, la Squadra Azzura de Gian Piero Ventura se cassait les dents sur son double, une Suède en mode catenaccio qui l’empêchait de disputer la Coupe du monde, une première depuis soixante ans pour cette nation quatre fois étoilée.
L’histoire prend donc bien le sens que l’on veut lui donner. À Jesi, aujourd'hui on ne se souvient pas seulement de l’immense fête d'avant-hier, mais aussi de la naissance le 27 novembre 1964, dans cette commune près d’Ancône, du petit Roberto Mancini qui allait redonner 56 ans plus tard ses lettres de noblesses à l’Italie du football. Depuis la folle et victorieuse soirée de Wembley (1-1, 3-2 t-a-b), il est le seul sélectionneur italien avec Ferruccio Valcareggi à avoir soulevé le trophée Henri Delaunay, l’Euro de foot.
Un grand succès et une immense revanche pour un des meilleurs joueurs de sa génération si peu sélectionné (36), pas seulement bloqué en équipe nationale par la concurrence, mais aussi par des problèmes de comportements et surtout par des rapports difficiles avec certains entraîneurs. Bilan : des coupes du Monde 1986 et 1990 traversées comme une ombre, qui ne feront heureusement pas oublier le seul titre de champion d’Italie qu’il offre à la Sampdoria (1991) avec qui il frôle le titre...
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