C'est dans l'After Foot que j'ai entendu parler de cette histoire pour la première fois. Par l'entremise de notre DDD spécialiste du football germanophone, Herr Polo Breitner, natürlich. Par les voies légales, Kay Bernstein est devenu en juin dernier le premier ultra à accéder à la fonction suprême au sein d'un club de football en Europe.

Mais après avoir raconté brièvement cette histoire, Polo Breitner a tiré à boulets rouges sur le grand quotidien allemand Bild. En relatant cette information dans ses colonnes, le canard a mis en avant les multiples condamnations de Kay Bernstein, comprenez des IDS, pour des méfaits commis dans le cadre de sa passion.

Des quatre DDD actuelles, Polo Breitner est celle que j'apprécie le moins. Pour des raisons politiques. Nous les Afteriens connaissons son ostalgie, pour la bonne raison qu'il ne la dissimule pas. Au contraire, il la clame fièrement. Il ne s'agit pas là d'une faute d'orthographe. Ce terme désigne le regret de la disparition du Bloc de l'Est, resté imperméable au libéralisme pendant 45 ans. De plus, il a complimenté dans le numéro 1 de la revue de l'After l'ancien joueur italien Paolo di Canio, sympathisant fasciste notoire. Je ne porte pas dans mon cœur les idéologies d'extrême-gauche comme d'extrême-droite. À l'instar de Daniel Riolo, qui ne s'en cache pas davantage et le scande tout aussi fièrement.

Néanmoins, outre de lui reconnaître une analyse footballistique aiguisée, je concède avec toute la bonne foi du monde que Polo a raison de s'en prendre à Bild pour avoir surtout présenté Kay Bernstein comme un fauteur de trouble au passé judiciaire fourni. J'ignorais que l'inspecteur Javert avait repris la direction du journal. Bernstein a été élu en toute connaissance de cause par ceux l'ayant porté au poste de président du Hertha Berlin. Sans compter qu'il a...