Grâce à la coupe du monde, le PSG n’a pas pu connaître sa crise de novembre. Qu’elles semblent lointaines, ces crises de novembre ! Ce savoureux rendez-vous annuel où s’accordaient la valse des entraîneurs, une révolte de certains joueurs, la grogne des supporters et des déceptions sportives absolument inenvisageables. Une piqûre de rappel à l’histoire : durant 15 ans ce mois rappelait qu’il était inconcevable que tout se passe normalement dans ce club sur une saison complète. C’est avec nostalgie que je me souviens de ces moments pourtant si énervants : placement en cure de sommeil de Patrice Loko, rébellion de Ronaldinho, recrutement d’Everton et Souza…

Maintenant, le PSG fait mieux : la crise est permanente. Etats d’âmes d’Icardi, agression d’Hamraoui, port du maillot de lutte contre l’homophobie pour Gueye, ultimatums à répétition de Mbappé, car-jacking d’Herrera au bois de Boulogne, présomptions de cyberharcèlement commandité par le club, craquage mental contre le Real, grève des ultras… La saison 2021-2022 aura été un millésime savoureux. Tous les jours, c’est kermesse.

En économie ou en informatique, un risque est dit systémique lorsque son occurrence provoque la corruption et la déficience de l’ensemble des éléments du système, déclenchant alors une crise. Il est difficile d’identifier précisément le déclencheur de cette crise. Cela pourrait être le recrutement ou les premières blessures de Neymar, la remontada barcelonaise, le retour des ultras, le départ d’Ancelotti ou de Motta. Une autre hypothèse formulable serait d’affirmer que tout risque est systémique dans ce club. Puisque la réelle motivation des Qataris est un compromis nébuleux entre acquisition de soft power et ambition sportive, le système ne peut fonctionner.

Quand on parle du système tactique, il n’y en a pas. 5-2-3, 4-3-3 ou 4-4-2 sont des leurres. Le vrai seul changement de système de Galtier à l’automne a été de...