Face à Guardiola se dresse un adepte de Bielsa qui semble avoir pris la mesure des qualités et des défauts de son équipe. Celle-ci ne joue pas exactement comme il aimerait mais à chaque nouvelle sortie européenne, elle semble démontrer une force de caractère encore jamais observée les années précédentes. Le départ de Silva l’été dernier est-il étranger à ce changement de comportement ? Ce changement, nous pouvons également l'observer chez Mbappé, qui n’a jamais semblé aussi impliqué dans le projet parisien. Un baroud d’honneur ?

Mais revenons à cette équipe du PSG et son nouvel entraîneur qui a su ces dernières semaines mettre de côté sa philosophie de jeu, du moins pour le moment. Conscient que cette équipe n’est pas apte à réaliser le pressing attendu, il assume pleinement la domination adverse et exploite au mieux les qualités de ses individualités. Sous Tuchel, les joueurs semblaient incapables de gérer ces situations de défense incessantes. Sur deux matchs (aller à Barcelone et retour face au Bayern), le PSG a enfin géré ces moments et n’a pas semblé pris de panique au moindre ballon qui erre aux abords de la surface. Cette prise de conscience est forcément liée à l‘impact du nouveau coach qui semble avoir trouvé les mots mais également les ajustements tactiques pour permettre à cette équipe de subir de façon plus organisée.

Cette évolution marque une profonde différence entre Guardiola, qui souhaite toujours appliquer sa philosophie de jeu au détriment parfois du résultat, et Pochettino, qui réfléchit aux moyens de faire évoluer du mieux possible son équipe. Ce jusqu’au-boutisme affirmé par Guardiola va-t-il enfin triompher ou va-t-il encore se heurter à la réalité du moment ? Face à lui, il le sait, des individualités vont faire souffrir son équipe et il va de nouveau élaborer le plan parfait à son goût,...