Franz Beckenbauer est né le 11 septembre 1945 à Munich. Autrement dit, au beau milieu des ruines encore fumantes d'une Allemagne totalement ruinée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Et exactement neuf jours après la véritable fin de ce conflit, suite à la signature de la capitulation du Japon par l'empereur Hirohito sur le pont du cuirassé américain Missouri.
Mais le petit Franz et ses parents sont bien loin de tout ça. Der Vater est percepteur des postes, Die Mutterattache une importance particulière à l'éducation religieuse de son fils, dans ce pays qui vit naître le protestantisme. Mais c'est bien dans la foi catholique que sa mère tient à ce que Franz soit élevé, ainsi qu'il l'a un jour raconté :
"J’ai grandi dans le catholicisme, ce qui est particulièrement important pour ma mère. Elle était religieuse, fréquentait régulièrement l’église jusqu’à un âge avancé. Elle m’a donné beaucoup pour la vie - des valeurs qui comptent, certains traits de caractère, mais aussi la foi. Enfant, j’étais bien sûr un enfant de chœur dans notre paroisse de Munich-Obergiesing et plus tard, j’ai rejoint la jeunesse catholique. Mais à un moment donné, le football était plus important, alors j’ai un peu négligé l’église."
Quand le petit Franz a neuf ans, son pays est champion du monde pour la première fois. D'aucuns considèrent que ce Miracle de Berne, favorisé autant par les crampons en bois de chez Adidas que par la prise de pervitine, est le début du redressement ouest-allemand voulu par l'OTAN pour mieux contrer les nations situées de l'autre côté du Rideau de Fer. Surtout que cette première étoile est gagnée contre la Hongrie. Le symbole est fort. Pour sa part, c'est à ce moment-là que Franz Beckenbauer prend sa première licence de football. Dans un club de...
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