Delio Onnis est né le 24 mars 1948 à Giuliano di Roma, en Italie, de parents argentins. Il possède donc les deux nationalités. Mais très tôt dans sa vie, il embarque avec sa famille, direction le pays de ses racines. Quand il atteint l'âge de quinze ans, il intègre un club de Buenos Aires. Boca Juniors ? Non. River Plate ? Non plus. San Lorenzo ? Vous n'y êtes pas. Velez Sarsfield ? Pas du tout. Huracan ? Encore moins. Le Club Almagro. Il y effectuera sa formation et y entamera sa carrière professionnelle, trois ans après son arrivée.

Deux saisons, quarante-quatre matches et vingt-trois buts plus tard, il quitte le Club Almagro et même Buenos Aires pour le Gimnasia de La Plata, l'ultime club entraîné par D10S, environ un an avant qu'il ne quitte ce bas monde. En cinq années il inscrit cinquante-huit réalisations en 102 matches. Alors même que l'arrêt Bosman n'existe pas encore, il attire l'attention du Vieux Continent. Rien d'étonnant avec de telles stats. Même si celles-ci ne sont pas la substantifique moelle du ballon rond, heureusement, elles reflètent le talent bien réel de l'oriundo Delio Onnis.

Dans quel club européen va donc atterrir le natif de la province de Frosinone ? Le Real Madrid ? Le FC Barcelone ? Liverpool ? Manchester United ? L'Ajax Amsterdam ? Le Bayern Munich ? L'AS Saint-Étienne ? Le FC Nantes ? Aucun de ceux-là. Non, c'est au Stade de Reims que l'italo-argentin pose ses valises. Nous sommes alors en 1971, Georges Pompidou est président de la République, Jacques Chaban-Delmas n'est pas le nom d'un stade de football situé à Bordeaux, et le Stade de Reims n'est plus du tout le glorieux club qu'il fut dans la seconde moitié des années 1950. C'est pour tenter de renouer avec...