S'allonger sur le divan du cabinet de psychanalyse de l'After Foot est une première pour moi. Sûrement parce qu'à l'approche de mes 40 ans, l'envie de partager ce questionnement est devenu trop latent pour ne pas être verbalisé : peut-on être né à Angers (dans les Pays de la Loire pour ceux qui confondent avec Agen ou Amiens), ville du SCO, et être supporter de l'OM ?
Né dans la ville du Roi René et de Steve Savidan un mois après le sacre de la bande de Platini à l'Euro 1984, mon rapport au foot s'est construit progressivement entre le ballon taquiné dans la cour d'école et celui envoyé au-dessus de la clôture du voisin ; de la lecture du Onze Mondial aux premiers matchs vraiment regardés en intégralité lors de l'Euro 1996, mes émois footballistiques se sont nourris d'un écosystème où les copains supportent parfois un club, les posters de stars illustrent les magazines et mes émotions se construisent en regardant les matchs.
Mais quels ont été les déclencheurs de ce qui me définit aujourd'hui, envers et (surtout) contre tout, comme un supporter de l'OM ?
Un peu d'étymologie pour commencer. Avec un 19 au bac de latin, il faut bien replacer 2-3 trucs de temps en temps. "Supporter" vient du latin "sub" et "portare", littéralement "porter en dessous" ou "soutenir". Jusque-là, pas de doutes : quand tu suis toujours l'OM après avoir connu l'époque de José Delfim, la lettre de Jamel Belmadi au Père Noêl sur Canal+ souhaitant à l'OM de ne pas être relégué, les désillusions face à Valence, Parme ou l’Atletico (de Madrid), mais aussi les Mlada Boleslav, Annecy et plus récemment Panathinaikos, ça correspond bien à la définition.
Et cela est sûrement dû à cette foutue passion, dérivée du verbe "pati" en latin : "subir",...
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