La tribune de stade est un milieu conservateur. C'est l'une des conclusions que je serais susceptible de rendre après quatre ans et demi d'écoute assidue de l'After Foot. Au nom de l'identité, principalement. Le désir de s'identifier à des gens, des images, des symboles. Or, pouvoir s'identifier et s'attacher implique de ne pas toucher à trop de choses. On brocarde volontiers Pablo Longoria parce qu'il va à l'encontre de ce principe.
Il y a aussi le rejet des réformes abracadabrantesques en provenance de la FIFA. La Coupe du Monde des Clubs à 32 par Arsène Wenger et l'agrandissement des buts par Gianluigi Buffon ne sont que les dernières en date. On a aussi eu droit aux temps additionnels à deux chiffres lors de la dernière Coupe du Monde par Pierluigi Collina. Voire, et ça c'est le bouquet : la fin du hors-jeu par Marco Van Basten.
Pourtant, depuis les années 1870 et sa première codification, le football a beaucoup changé, et pas uniquement en mal. Petit florilège de réformes bénéfiques au ballon rond. L'ordre n'a pas d'importance.
1) Les cartons
Quart de finale de la Coupe du Monde 1966 entre l'Angleterre et l'Argentine. L'argentin Antonio Rattin est expulsé verbalement par l'arbitre allemand Rudolf Kreitlin, comme ça se faisait depuis toujours. Mais l'entêté sud-américain refuse d'obéir. Vingt minutes et une intervention de la police montée plus tard, il est finalement éconduit. Comme le seront ses coéquipiers au terme de la rencontre, vaincus par les Three Lions. L'histoire a tout de même ému jusqu'aux instances. On charge Ken Aston, un arbitre anglais à la retraite, de trouver une solution. Et c'est au volant de sa voiture, arrêté au feu rouge, qu'il a l'idée que l'on sait.
2) Les changements de joueurs
Originellement, il était interdit aux entraîneurs et sélectionneurs nationaux de procéder...
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