Si aucun match de l'Euro n'a lieu en France, nos stades ont déjà vu le retour du public lors de grandes occasions. Non pas pour du ballon rond mais pour du ballon ovale. Malgré l’absence de public pendant plus d’un an, les supporters français n'ont pas oublié comment mettre le feu tout autour du terrain. Et même si les stades ne sont pas pleins, ce sera toujours mieux que le huis-clos total qui a entaché nos soirées football et rugby d'une certaine morosité.
Les supporters ont repris leurs bonnes habitudes mais ils risquent également de reprendre les mauvaises. Les chiffres optimistes autour de la pandémie peuvent inciter les pouvoirs publics à autoriser le retour au moins partiel du public pour la saison prochaine. Geoffroy-Guichard, la Meinau, le Vélodrome et Bollaert redeviendront des chaudrons. Avec des tifos splendides pour les grandes occasions. Mais aussi certaines choses qu'on n'a pas envie de voir ou d'entendre dans un stade.
À l'heure où on se réjouit du retour du public, mon papier risque d'arriver comme un chien dans un jeu de quilles. L'année de huis-clos qui semble s'achever sans avoir prolongé son contrat d'un an supplémentaire ne peut pas conférer tous les droits aux supporters. Pas plus que le statut de supporters lui-même ne peut conférer tous les droits aux détenteurs de ce statut. Notre époque, où le populisme et la démagogie ont le vent en poupe, laisse croire aux « populos » et aux « démagos » que le peuple est infaillible parce que c'est le peuple.
Je pense que les supporters ne sont pas infaillibles et n'ont pas tous les droits. Les banderoles discriminatoires, les insultes et les mots à connotation raciste ne sont pas et ne doivent pas être la seule expression admissible de la passion pour le football et de l'amour pour son équipe....
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