Très souvent décriée comme symbole de l’«Ancien Monde», elle conserve néanmoins un charme désuet tant pour la tribu des «amateurs» qui luttent pendant de nombreux tours pour être, un jour ou deux dans l’année, sous les feux de la rampe, que pour celle des clubs professionnels à mesure, bien sûr, que l’odeur enivrante du Stade de France se fait plus précise.

Magie des tirages au sort, l’affiche de ce 1/8°, digne d’une alléchante finale, permettait aux chaines de télévision «gratuites» d’offrir à la «France du football» une confrontation qui sentait le souffre de par les dynamiques opposées actuelles des deux entités, et réveillait, pour le meilleur ou pour le pire, l’artificiel antagonisme créé de toutes pièces au début des années 90 et insupportablement toujours appelé «Classico».

OM-PSG ou PSG-OM font partie intégrante depuis une bonne trentaine d’années des oppositions très attendues, bien au-delà des ultras des deux blocs, même si, malheureusement, depuis le rachat du PSG par l’État du Qatar, un fossé très conséquent en matière d’effectifs rendait le spectacle beaucoup moins équilibré et incertain au coup d’envoi, ce qui, en matière de football, est une hérésie.

Confortablement installé dans le canapé et, à titre personnel, toujours très éloigné d’un parti pris chevillé au corps, force est de reconnaître que j’ai pris un notable plaisir à observer le spectacle proposé qui fut parfaitement à la hauteur des enjeux.

Exceptés, sans doute, pour des irréductibles ultras qui ne peuvent apprécier le spectacle du football-business qu’à l’aune de la victoire de leur club, et pourquoi pas d’ailleurs, la victoire et le contenu proposés par l’OM ne souffrent d’aucune contestation.

À vrai dire, sauf pour ceux qui lisent dans le marc de café, il était difficile, voire impossible d’imaginer que la prestation globale exprime, à ce moment de la saison, une telle différence...