J’ai eu de la chance, j’ai couvert l’Euro 2020, je suis allé dans des stades presque pleins en Angleterre, en Allemagne, en Roumaine et même deux fois dans un stade plein, en Hongrie.
J’ai revu la ferveur, j’ai de nouveau touché du doigt le vrai football, celui d’avant, qui sent le fumigène et la merguez, la bière tiède et le sang séché. J’ai retrouvé ces ambiances dont on a été sevré, j’ai ressenti ce que la pandémie a mis en évidence : le fait que le public est essentiel, et que les supporters sont des acteurs à part entière d’une superproduction devenue série B sans ses meilleurs protagonistes.
Une idée de Platoche qui fait tache
Mais voilà : j’ai eu beau chercher, je n’ai jamais trouvé l’ambiance d’une grande compétition. Ici et là, j’ai vu quelques cortèges animés, mais je n’ai pas vu cette formidable force qui unit les nations, je n’ai pas ressenti comme en 2016 en France qu’un pays devenait la maison du foot. Je n'ai pas vu le sport unir et mélanger les cultures. La faute au Covid allez-vous me dire ? La faute à Michel vous rétorquerai-je !
Oh je sais bien qu’il n’est pas très populaire de fustiger le chevalier blanc du foot français, mais tant pis, (Team Larios !) je me lance. Platini a voulu, pour les 60 ans de l’Euro, offrir la compétition au plus grand nombre, c’était le deal, c’était la raison mise en exergue pour faire passer ce format contre-nature. Pas de Pays hôte, un continent hôte. J’avais eu du mal à adhérer au projet au départ, mon expérience n'a fait que me conforter dans cette idée.
Ce format n’était ni fait ni à faire, la réalité est que cet Euro 2020 a privé de football le plus grand nombre. Il fallait prévoir tant de vols,...
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