... J'ai eu l'idée d'écrire cet article il y a un an. C'était en mars 2023, en marge du premier rassemblement de l'équipe de France ayant suivi la finale de la Coupe du Monde. La première trêve internationale pour Mike Maignan en tant que nouveau portier en chef des Bleus. Suite à l'annonce de Hugo Lloris d'arrêter sa carrière internationale. 

C'est la fin d'une ère en équipe de France. Lloris peut se prévaloir d'une incroyable longévité en tant que gardien numéro 1 des Bleus. Quatorze ans. Il a connu ce statut dès le dernier tiers du mandat de sélectionneur de Raymond Domenech. Il était dans le bus de Knysna, mais son rôle s'est limité à refuser d'en descendre. Bien loin de Nicolas Anelka, Franck Ribéry, et bien entendu Patrice Evra. 

Un rôle effacé, à l'image de sa personnalité. D'une timidité qui confine à la peur panique de créer la polémique autour de lui ou des autres dès qu'il ouvre la bouche. C'est du moins celle de sa marionnette dans Les Guignols de l'Info. Il convient de nuancer cela pour parler du véritable Hugo Lloris. S'il n'a pas la personnalité la plus chaleureuse et extravertie, on ne peut pas être le gardien numéro 1 des Bleus pendant près de 15 ans et à ce point inhibé. 

Laurent Blanc décidera de s'inscrire dans les pas de son devancier et lui fera jouer l'Euro 2012. Et Deschamps ne voit aucune objection à ce que Lloris demeure sous sa férule le portier en chef des Bleus. La Coupe du Monde 2014, plus que correcte, est l'acte final de la rédemption des Bleus après Knysna. L'Euro 2016 n'est manqué que de très peu. Sonné suite à un fait de jeu adverse, Lloris n'est pas aussi lucide que d'ordinaire, et ne peut rien faire quand Eder...