2009, l’OL est encore à l’apogée de son art. La décennie écoulée a rempli les caisses et l’armoire à trophées. Son président règne sur l’économie et la politique sportive française et est reconnu et influent au niveau européen. C’est un exemple de réussite en tout point et c’est justifié. Jean-Michel Aulas restera l’un des plus grands président du football français et pourtant…

2009 et au-delà : le projet de stade, la stratégie économique sont vendeurs ; il y aurait bien quelques années creuses le temps de la construction et du remboursement mais les années à venir seront promises à la victoire en LDC (dixit jMA). Les anciens joueurs de Lyon en témoignent convaincus dans les interviews.

Tout supporter lyonnais et du foot français sur la scène européenne accepte d’y croire : le meilleur est à venir sur le plan européen…

Hélas, une quinzaine d’années plus tard, 2009 ressemble plutôt à une charnière, à l’apogée d’une courbe gaussienne que guettait la chute.

Jusqu’en 2014, les gros achats de joueurs, aux contrats gonflés par les clubs vendeurs, sont censés promettre le maintien du niveau mais déjà l’ADN lyonnais s’effrite. L’académie doit sortir les talents de demain mais c’est un état d’esprit consanguin qui ne cessera de se développer, in fine, ce « régionalisme » n’apportera rien de bon.

Les joueurs du cru vont développer un air hautain, mal accueillir les « étrangers » qui pourtant avaient souvent bien plus de bagage. Le QI football des Juninho, Cris, Coupet et compagnie fond comme neige au soleil.

L’équipe devient irrégulière. Les talents inconnus dénichés de 1999 à 2009 n’apparaissent plus. L’académie fournit des « potentiels », des talents bruts (rechignant au dépassement de soi professionnel) dont seuls quelques rares pépites sortiront (Benzema…). Le groupe est complété par des joueurs dits confirmés (John Carew, Milan...