Acte 1 : Le prélude

Avril 2021, 7h15 du matin, c’est l’heure du réveil. Je me lève, et sors de ma douche, puis je m’assoie sur mon canapé, téléphone dans une main, expresso dans l’autre, suivant ma routine habituelle. Coup de tonnerre : les girondins de Bordeaux sont placés sous la protection du tribunal de Commerce, King Street se désengage, les Américains ne veulent plus du club.

J’écarquille les yeux, me pince, et je relis une nouvelle fois ce qui doit être, d’une certaine manière la meilleure et la pire des nouvelles à ce sujet depuis bien longtemps.

Cette annonce a eu l’effet d’une bombe. La twittosphère girondine était en ébullition, une page douloureuse était en train de se fermer, avec son lot d’espoir… et de crainte.

Acte 2 : La peur

Cette nouvelle ingurgitée et digérée, je commence à réfléchir à la suite. Embué par les théoriciens autoproclamés, je navigue entre les potentielles pistes de rachats sensationnelles, aux bidouillages financiers utopiques, jusqu’au dépôt du bilan et le frisson du retour à l’amateurisme, en passant par scénario abracadabrantesques d’une transition en ligue 2.

Au final, personne ne savait vraiment ce qu’il en était. On a rapidement compris qu’il n’y aurait pas de mécène, que la situation était extrêmement compliquée en interne, (On se demande d’ailleurs encore par quelle magie le « regretté » Directeur Général de l’époque a réussi à profiter de la tempête du moment pour se réfugier dans l’anonymat, avec une grosse partie du patrimoine financier du club), les joueurs dans la tourmente, une série de défaites proche du record absolu dans l’histoire de la ligue 1, et les supporters, le visage de plus en plus marqués par les antidépresseurs.

Dans ce genre de cas, on essaie de relativiser, de se dire que ce n’est que du sport,...