À Rome, le printemps semble déjà avoir épousé l’été. Et ce n’est pas tant au regard d’un mercure plutôt clément pour la saison, que des différentes poussées de fièvres engendrées par l’actualité footballistique de la capitale italienne qu’on le remarque. Actuellement, les victoires s’obtiennent à une rue près dans la métropole de trois millions d’habitants. En cause cette fois, l’énième bataille déclenchée entre tifosis de la Roma et de la Lazio, par une étude unique en son genre de deux universitaires de la Sapienza de Rome (https://www.ricercaroma.it/geografia-tifo-a-roma/). Les deux auteurs Filipo Celata et Gabriele Pinto y dévoilent très sérieusement et quartier par quartier, de quelles bannières sont les tifosis dominants. Sans surprise, le centre ville et les quartiers populaires sont des fiefs de la Roma, tandis que certaines périphéries et quartiers bourgeois défendent les couleurs de la Lazio. Mais la rivalité entre les loups et les aigles (les premiers sont trois fois plus nombreux que les seconds) est telle, que les pétitions en provenance d’institutions des deux camps se multiplient. Et, radios et TV en font leurs choux gras. Tous les ingrédients d’un cocktail explosif, agrémenté en plus des réalités du terrain où les deux équipes se disputent en cette fin de championnat la cinquième place de Serie A, semblent réunis. Maigre ambition à vingt points du champion milanais, sans compter un parcours peu glorieux en Coupe d’Italie, les deux équipes romaines ayant été éliminées dès les quarts de finale.
Alors pour pimenter le tout, un club de la ville s’est invité en finale européenne cette année, ce qui n’était plus arrivé depuis 1999 et la Coupe des Coupes remportée par la Lazio. Les divisions « sentimentales » heurtent alors les divisions géographiques ; être pour ou contre l’AS Rome et pour ou contre Rome dans son combat...
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