Passionné de football et fervent supporter de l’OM depuis toujours, je me retrouve pourtant à éviter les stades lorsque je suis avec mes enfants. J'aimerais tant partager cette passion avec eux, mais je m'y refuse. Trop d'insultes, de bagarres, de débordements. Le danger est trop grand, même lors de matchs à très petite échelle. Je l'ai malheureusement constaté par moi-même.

Un jour, alors que je me promenais avec mon fils de 4 ans, nous passons devant le stade champêtre d'un village jouant en ligue 2 luxembourgeoise (on très loin de la Ligue des Chmapions). C’était jour de match. Nous arrivons 15 minutes avant la fin, et la billetterie étant fermée, on nous fait signe que nous pouvons entrer et nous installer au bord du terrain. Super, je me dis, premier match pour le petit. Mais à peine deux minutes de jeu, et voilà qu'une faute – un gros mauvais tacle - se produit à seulement trois mètres de nous. Cris, insultes entre joueurs, attroupement autour de l’arbitre, et encore des insultes. Mon fils ne comprend pas et me dit qu’il a peur. Je tente de le rassurer : « Le joueur va se relever, c’est ça le football, parfois les joueurs sont grossiers, mais ce n’est pas bien. »

Puis, le coup de sifflet final retentit. Les insultes fusent, des chants insultants se font entendre. Mon fils a toujours peur.

Nouvelle expérience, cette fois à Metz, en Ligue 1. J'assiste à une rencontre face à Marseille. Sobrement, car les couleurs de l'OM sont interdites par décret préfectoral. Je m'installe en tribune et reste discret lors des buts, par respect pour Metz. Bien m’en a pris. Les quelques supporters marseillais, isolés et ayant simplement manifesté leur joie, se sont fait violemment expulser manu militari par des supporters du kop messin. Ces...