Le PSG a toujours été un club bling-bling

Cela fait maintenant une décennie que le Qatar Sports investments a pris le contrôle du PSG. La critique la plus fréquente qui lui est adressée, c’est celle d’être un nouveau riche, très arrogant, qui étale sa fortune de manière indécente et fausse la concurrence dans le championnat de France. Il convient de faire un rappel historique. Le PSG des origines n’a jamais été un club d’extraction sociale populaire et ouvrière, l’équivalent par exemple du RC Lens et l’AS Saint-Etienne. Le bling-bling, le clinquant fait partie intégrante de l’ADN historique du PSG.

Le club fut fondé par le « gang des chemises roses », qui comprenait le couturier Daniel Hechter, ainsi que Jean-Paul Belmondo, Charles Gérard, Charles Talar, Alain Cayzac, Bernard Brochand, Francis Borelli. Des gens tous très respectables mais qui n’avaient pas le profil pour travailler à la mine. Le club a toujours disposé de moyens financiers importants que cela soit au temps de la présidence de Daniel Hechter ( 1974-1978 ), Francis Borelli ( 1978-1991 ), Canal + ( 1991-2006 ), Colony Capital (2006-2011 ) et QSI depuis 2011.

Pour moi le véritable problème n’est pas le PSG historique ou actuel, mais est plus général et renvoie à l’incapacité de la ville de Paris à avoir au moins deux clubs de haut niveau comme cela est normalement le cas dans les grandes villes des pays de football. Cela semble toujours être un vœu pieu d’avoir comme concurrent et rival du PSG, le Red Star, 5 fois vainqueur de la coupe de France entre 1921 et 1942 qui évolua pendant très longtemps dans une banlieue populaire et ouvrière à Saint-Ouen ou le Racing Paris, l’un des meilleurs clubs français entre 1930 et 1962, qui joue dans le stade historique Yves du Manoir...