Le PSG est réjouissant depuis la début de la saison, en opposition avec la parenthèse neurasthénique des deux années précédentes. Ces signaux positifs sont à mon sens mal interprétés : si l’épisode Pochettino est une anomalie en termes de qualité de jeu, le match contre la Juventus a rappelé les forces et les limites du club, que ce soit dans le jeu ou en dehors. Il me paraît ainsi plus que nécessaire d’être mesuré dans l’analyse de ce début de saison… qui ressemble à tant d’autres.

En musique, la mesure symbolise le rythme de l’œuvre, sa durée, son fractionnement. Le PSG s’est offert une victoire de prestige pour son premier gros match de poules en ligue des champions. Comme chaque année ou presque : City, le Real, le Bayern, Barcelone ont déjà subi la motivation extrême des joueurs en début de saison. Dans ces quatre exemples, Paris avait proposé un match retour indigeste, cassant la dynamique entamée, puis concrétisée en une élimination ubuesque. Combien de temps les joueurs afficheront cet état d’esprit ? La deuxième mi-temps face à la Juventus permet d’émettre des doutes : des joueurs moins concernés, lucides, incapables de produire les mêmes efforts qu’en première mi-temps. Rien de nouveau par rapport aux années passées.

Pour mesurer la différence entre les deux mi-temps, l’explosion de l’exploitation des données des joueurs servira peut-être au staff parisien. Je leur propose en toute bienveillance quelques pistes : le nombre de sprints effectués au pressing par les trois attaquants, et la distance au ballon des milieux de terrain, en particulier lorsque les milieux adverses étaient en possession de la balle. Paredes a paru bien seul. Comment seront analysés ces données et plus largement l’évolution des joueurs sur 90 minutes ? Quels en seront les conclusions tirées pour l’amélioration de l’équipe ? Les...