Je vois déjà les consultants se hérisser, j’entends déjà les partisans de l’incomparable, mais rassurez-vous, je ne suis pas fou… Je suis absolument conscient que le foot d’en bas et celui d’en haut sont incomparable et que mes joutes de district les samedis après-midi ne peuvent-être mise en comparaison avec une demi-finale de Champions League. Je sais mieux que quiconque qu’il s’agit de deux footballs distincts et qu’un mur sépare le football amateur et le football professionnel surtout quand il est poussé à son excellence comme hier sur la pelouse du Parc. Ça n’est presque pas le même sport, en fait à une exception prêt peut-être : le mur justement !
Il ne s’agit pas d’un geste technique, il ne s’agit pas de positionnement, de compréhension du foot ou de travail tactique. Le mur est peut-être la seule chose que le foot du dimanche et celui du mercredi soir ont en commun. Le but est simple : faire barrage de son corps pour empêcher le ballon de d’aller jusqu’à la cage du malheureux gardien de but. En fait, l’idée est aussi vielle que le monde : il s’agit de faire un sacrifice individuel pour la réussite collective. En amateur comme en pro, on le sait : prendre le ballon dans le ventre ça fait mal, mais si ça empêche de prendre un but ça vaut le coup ! Être dans le mur, c’est être courageux, presque chevaleresque ! C’est risquer sa tête, au sens propre du terme, pour viser la victoire finale.
Le mur, c’est quatre ou cinq fantassins qui acceptent d’être de la chair à canon. Alors que se passe-t-il quant au dernier moment certains prennent la pétoche ? Le mur se fissure et le gardien souvent aveugle se retrouve bien seul.
Une fois expliqué ces principes de base, comment expliquer que deux professionnels avec une finale de ligue des champions en ligne de mire puissent se contorsionner en l’air pour éviter le fouet du ballon. Pire, il...
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