Parlons un peu de cette population silencieuse, d’un archétype discret, et oublié. D’un infime groupe dont la voix, même si bien présente, n’est pas entendue, pas écoutée. Discutons ensemble du « beurre » de la ligue professionnelle de football, et du sel des diffuseurs. Parlons de celui qui paye, toujours, sans rechigner. Qui s’abonne à toutes les chaines disponibles pour ne rien rater de son club. Celui qui ne triche pas avec des liens de streaming, celui qui aime une région, des joueurs historiques. Celui qui souffre sans bruit, mais qui est pourtant bien là malgré ce qu’il voit chaque samedi, ou tous les jours dans les journaux quotidiens.
Laissez-moi vous parler du malaise du silencieux
Le silencieux, c’est le supporter comme vous, comme moi, qui travaille, qui a une famille, des envies, et des amis. C’est celui qui lit la presse sportive chaque jour lorsqu’il arrive au (télé)bureau, avec un Expresso dans la main gauche (la main droite tenant la souris ou le téléphone).
Amoureux de son club, il « follow » les comptes twitter « spécialisés » quelquefois bien informés, et il s’accroche à la moindre rumeur de transfert, sans pour autant participer. Ce qu’il recherche, c’est de l’information pour son club de cœur. Celui qu’il suit depuis qu’il est enfant. Filiation logique d’une paternité pour qui la notion de club avait plus de sens que le football en lui-même, le Silencieux s’accroche, autant que possible à une idée patriarcale de la notion de supporter : Celui qui ne divorce pas, qui subit, qui râle dans son coin, et qui s’accroche à un passé glorieux avec l’espoir de revivre les frissons d’un titre, ou même (soyons raisonnables) d’un match de qualité.
Le silencieux, il aime Bordeaux, Saint-Etienne, Marseille, Nantes. Il a aimé Gourcuff, Larqué, Papin, Loko, et revendique son statut d’historique. Il sent bien...
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