Fin février, Wendie Renard a fait une annonce ayant eu l'effet d'une bombe. À compter du moment où elle l'a fait, la capitaine des Bleues refuse d'endosser le maillot de l'équipe de France. Et rien ne pourra la faire infléchir. Sauf une chose, une seule : le renouvellement intégral du staff. Wendie Renard a tout particulièrement en ligne de mire la sélectionneuse Corinne Diacre. En poste depuis 2017, reconduite par Noël Le Graet avant sa démission et sa scandaleuse réaffectation aux bureaux parisiens de la FIFA, Diacre est en effet l'objet de vives critiques, non seulement de la part de sa capitaine, mais aussi de plusieurs autres joueuses.

Tout a commencé en réalité après la Coupe du Monde 2019 à domicile, conclue par une élimination en quart de finale contre les américaines, archi-favorites qui ceindront une nouvelle fois la couronne mondiale. C'était prévisible, mais beaucoup s'accordent à dire que sur la forme, le parcours des Bleues aurait pu être meilleur. Chez les observateurs comme chez les passionnés qui s'intéressent, ne serait-ce que sporadiquement, au football féminin.

Wendie Renard n'est pas la première à se plaindre de l'ancienne entraîneure de Clermont. Avant elle, il y a eu Eugénie Le Sommer, considérée comme la plus grande joueuse que la France ait jamais eue, ainsi que la gardienne Sarah Bouhaddi. Viendra plus tard Amandine Henry. En guise de représailles, Diacre refusera de les convier aux futures offices des Bleues. Matches amicaux comme grandes compétitions.

Jusqu'alors, l'impériale Eugénie, la portière cannoise et la lilloise à deux prénoms ont été écartées officieusement et unilatéralement par Diacre. Une situation dont elles se sont cependant accomodées. Là où Wendie Renard s'est distinguée, c'est d'une part qu'elle a pris l'initiative, d'autre part qu'elle a d'emblée expliqué publiquement son geste. Elle a dénoncé les méthodes d'entraînement de la...