Pour le grand public, l'association du sport et du dopage renvoie immanquablement à un autre sport que celui qui nous fait vibrer en premier lieu, nous les Afteriens. L'amalgame entre le cyclisme et la prise de substances illicites vouées à augmenter les capacités physiques de ses adeptes est aussi répandu et tenace que ceux, beaucoup plus graves, liant des catégories de populations à des comportements condamnables. Mais la pratique du dopage touche en réalité tous les sports, et notamment le football, même s'il ne s'agit pas du mal dont on parle le plus. On s'intéresse plus volontiers aux arrangements entre amis, acteurs majeurs de ce sport. Leur impact et le nombre de ces combines détestables justifie un tel écart de médiatisation. Néanmoins, si l'on veut purifier notre sport préféré, le plus populaire à travers la planète, il faut traiter tous ses maux. Des plus graves aux plus bénins. Car comme aurait dû le dire Laurent Blanc : il y a plusieurs missions à mener, classées par ordre d'importance, mais cela ne signifie pas que celle située en bas de la liste ne vaut pas la peine d'être accomplie.

Alors oui, le dopage se situe derrière la corruption et l'omerta. Mais les bombes les plus terribles sont à retardement. Dino Baggio est une légende du football italien de la grande époque, quand la Série A était ce qu'est aujourd'hui la Premier League, à savoir le meilleur championnat national du continent européen. Le côté World Company en moins.

Comme dans tous les sports, le dopage existe depuis que le football existe. Ou presque. L'évolution du dopage a entraîné celle de la législation, à tous les niveaux : national comme supranational. Et comme souvent, il a fallu des catastrophes pour que les règles anti-dopage, d'abord voient le jour, car il n'est pas apparu...