L’Arabie saoudite et la Fédération espagnole de football ont enfin ce qu’elles espèrent: un Clasico lors de la Supercoupe d’Espagne.
Une affiche rendue possible par le passage de la compétition de deux à quatre équipes en 2020 lors du déménagement du tournoi au Moyen-Orient. Un nouveau format qui maximise les chances de présence du Barça et du Real Madrid à chaque édition. Mercredi le match se joue guichets fermés à Riyad devant 30 000 spectateurs. Les places, selon les organisateurs, se sont vendues en quelques heures.
Au début des années 2000, cette compétition n’a pourtant pas plus d’importance que le Trophée des Champions. C’est à dire aucune, à part pour le vainqueur de ce tournoi d’été. Tout change quand le Real et le Barça se répartissent les trophées début 2010, sous l’impulsion de Guardiola et Mourinho. La Supercoupe devient une question de prestige entre deux équipes au sommet que tout oppose. Une aubaine pour les diffuseurs, la Fédération, les supporters et les clubs, qui ont vu en plein mois d’août deux affrontements supplémentaires entre les équipes de Messi et CR7. Le Barça en profite. Il supprime la Supercoupe d’Espagne de l’abonnement de ses socios afin de vendre
100 000 places et gagner 1.5 millions d’euros en plein été. Les éditions de 2010, 2011 et 2017, ponctués de deux Clasico en été, sont donc des succès. La Fédération espagnole, dont la sélection n’est plus la poule aux œufs d’or, flaire l’opportunité. Elle vend en 2020 et pour dix éditions le tournoi à l’Arabie Saoudite en échange d’une somme comprise entre 240 et 320 millions d’euros selon 2Playbook.
Une situation cocasse quand on sait que la Fédération a interdit à La Liga d’aller jouer un match de son championnat aux États-Unis dans ce même objectif de se rapprocher d’un nouveau public...
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