Le 19 janvier 2023, un match de gala opposait le PSG de Messi et Mbappe contre une alliance des clubs saoudiens d’Al-Nassr et Al-Hilal emmenée par le portugais Cristiano. Lors de cette rencontre sur laquelle chacun aura un avis propre, le PSG arborait une tenue noire, teintée de Jaune avec un flocage en lettres chinoises. On aurait eu plus tendance à imaginer ces couleurs sur le dos des allemands de Dortmund que sur celui parisiens, arborant traditionnellement le rouge et le bleu. Ça n’était pas la première fois que le club de la capitale portait une tunique fantaisiste, le meilleur exemple étant sûrement ce maillot rose et violet façon graffitis que les parisiens ont porté plusieurs fois au cours de la saison 2020-2021. En allant chercher ailleurs, on trouverait mille exemple de maillots n’arborant pas la couleur des clubs, Lyon et le orange en 2018, le Barça et le jaune fluo en 2015, Manchester City et le rouge à rayures noires cette saison… Cette mode relativement récente remet en cause le rôle premier de l’accessoire par excellence du footeux, après le ballon, le maillot.

Un maillot c’est fait pour arborer ses couleurs

En effet, le but premier du maillot, c’est de mettre en exergue ses couleurs. Le maillot et ses couleurs sont une allégorie du club. Enfait, un maillot, c’est identitaire. C’est l’âme même de ce que l’on représente, son club ou sa nation. Les couleurs font parties intégrante de l’Histoire du club, porter un maillot c’est porter cette Histoire et la responsabilité qu’elle fait peser sur le joueur. L’hymne lyonnais met en avant cette identité « Rouge et bleu sont nos couleurs ». A 60 km de là, les pires ennemis des gones se font appelés « les verts » et n’existent dans l’imaginaire collectif qu’au travers du prisme...