1960 : le soleil se lève à l’est

17 participants pour la première édition, dont 8 du bloc communiste d’Europe de l’est, l’Angleterre, l’Allemagne de l’ouest, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse n’ayant pas pris part à cette épreuve. Le podium de ce premier euro fut constitué de l’URSS de Lev Yacine, la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie. Première bidon ? Non ces trois sélections étaient très compétitives à l’époque. L’URSS se hissera en finale de l’Euro en 1964, 1972 et 1988, en demi-finale en 1968, en quart de finale en 1976 et 1992. Deux ans plus lors de la coupe du monde au Chili la Yougoslavie se hissera en finale alors que la Tchécoslovaquie sera battue en finale par le Grand Brésil. La France ne remporta pas cette épreuve inaugurale dont le tour final fut disputé dans l’hexagone en raison de l’absence de son carré magique de l’époque : blessures de Raymond Kopa, Just Fontaine, Roger Piantoni, raison politique pour Rachid Mekloufi.

1964 : la Roja une oasis au milieu du marasme

En 1964 l’Espagne fut un surprenant vainqueur. En effet le football espagnol structurellement repose plus sur ses grands clubs que sur sa sélection qui ne se qualifia pas pour les phases finales des coupes du monde 1954 en Suisse et 1958 en Suède, fut éliminée dans la phase de groupe en 1962 au Chili battue par la Tchécoslovaquie et le Brésil. Avec une équipe rajeunie qui ne comptait pas dans ses rangs Di Stefano, Puskas, Kubala, Gento, dont la figure de proue était le meneur de jeu de l’Inter Milan d’Helenio Herrera, Luis Suarez, la Roja battit au cours de son parcours les deux Irlandes et à la joie du Caudillo trois formations du bloc communiste : la Roumanie, en demi-finale la Hongrie, en finale à Madrid l’URSS....