Ronaldo contre Messi ; Lionel contre Cristiano ; CR7 contre La Pulga. La comparaison entre ces deux champions a été au centre de nos discussions ces quinze dernières années, aux lendemains de week-end de Liga ou de journées de Ligue des Champions. Avec leur afficionados respectifs, jamais dans l’histoire de ce sport, une telle rivalité n’a été si forte entre deux joueurs, pour le moins hors du commun.

Si on sort du débat un peu vain entre les ultras des deux camps, il a été globalement admis que si Messi était le plus talentueux, Cristiano était le plus travailleur, celui qui en avait le plus bavé pour tenter (et réussir) d’atteindre le sommet du football mondial. Cette affirmation est sans doute un peu caricaturale. Dire que Messi n’est pas un travailleur est nier l’évolution du joueur qu’il est devenu entre le milieu des années 2000 et aujourd’hui. Affirmer pour Cristiano, que son immense carrière s’explique davantage par son physique que par son talent, est oublier ce qu’il a pu faire balle aux pieds au début de sa carrière notamment.

Faire une comparaison entre leurs ballons d’or obtenus ou leurs trophées gagnés en club serait leur faire injure ; ils sont l’un et l’autre au sommet de leur art ni plus ni moins. Là où une tentative de comparaison peut avoir lieu, est à l’occasion de leurs performances respectives dans leurs sélections nationales. Si Cristiano a pendant longtemps mené la course en tête à ce niveau-là, la Coupe du Monde au Qatar a définitivement «tué le game » en faveur de l’argentin.

Lionel Messi a eu un mal fou pour être reconnu par ses concitoyens à la hauteur du talent qu’il est. Il était jugé comme trop espagnol, trop barcelonais ; en somme pas assez argentin pour être considéré comme le...