Séville 82. Séance de tir aux buts, 4-4 après le passage des cinq premiers tireurs. Bossis s’élance…et c’est l’arrêt du gardien. Le tir de Hrubesch, lui, est imparable. Schumacher peut exulter. Quel amateur français de foot n’a jamais entendu cette histoire ? Je ne suis né que 16 ans plus tard, et pourtant je la connais comme si j’y avais assisté. L’Allemagne n’a pas gagné la finale cette fois-ci, mais la cicatrice est toujours vivace, la rancune tenace, ressortie à chaque confrontation en phase finale entre les deux nations. Est-ce de là que nous vient notre désamour pour le foot allemand ? Ou peut-être de la fameuse finale des poteaux carrés à Glasgow (« c’est qui les plus forts évidemment c’est les verts… ») ? Rassurez-vous, messieurs les Français, vous n’êtes pas les premiers à qui nos meilleurs ennemis d’Outre-Rhin jouent un mauvais tour.
Tout commence dans les années 50. L’ancêtre de la Ligue des champions, la Coupe Latine, regroupe les champions de France, d’Italie, d’Espagne et du Portugal dans un « Final 4 » en mode Ligue des Nations. Les grands absents sont les anglais (qui se sont auto-exclus de cette compétition, la FA Cup étant beaucoup plus lucrative et intéressante), et donc les Allemands. A la sortie de la 2nde guerre mondiale, toute l’Allemagne est ruinée, et les clubs de foot ne font pas exception. Puis arrive la Coupe du Monde 1954 en Suisse. Le grand favori se nomme la Hongrie. Le fameux 11 d’or présente des joueurs comme Kocsis (75 buts en 68 sélections, dont 11 lors de cette Coupe du Monde), Czibor, Grosics, et bien sûr le légendaire Puskás (84 buts en 85 matchs en sélection, 2 Coupes d’Europe, 60 buts lors de la saison 1959-1960…).
Vainqueurs des JO, invaincus depuis 4 ans, premiers tombeurs de la grande Angleterre de Matthews à Wembley...
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