Très souvent, l'emploi de cette expression intervient après une faute commise par un joueur déjà sanctionné d’un jaune et qui risquerait le rouge, synonyme d’expulsion. Pourquoi parler de psychologie dans une telle situation est-il dommageable ? L’arbitre qui « pardonne » et donne un simple avertissement car il a estimé que la faute du joueur n’était « pas suffisamment méchante » fait-il réellement preuve de « psychologie » ?
Pour en finir avec le mythe de « l’arbitre psychologue », partons des définitions. Le psychologue est un spécialiste du champ de la psychologie, « l’étude des phénomènes de l’esprit ». Dans le code de déontologie des psychologues, il est précisé que « la mission fondamentale du psychologue est de faire reconnaître et respecter la personne dans sa dimension psychique ». Pour être encore plus précis, un psychologue peut être thérapeute mais peut également être chercheur sans nécessairement intervenir « sur le terrain », auprès des patients. Nous nous attarderons ici plutôt sur la première définition. L’adjectif « psychologue », passé dans le langage courant, est résumé ainsi dans le Larousse : « Qui a une connaissance empirique, intuitive des comportements humains, qui comprend intuitivement les idées, les sentiments des autres. »
Pour être honnête, il faut à tout prix distinguer le métier de psychologue au sens de thérapeute et cet adjectif. Dans le langage familier, n’importe quelle personne capable de cerner les autres a donc vocation à être potentiellement désignée comme psychologue. Le problème, c’est que cette confusion met à mal la perception du métier de psychologue aux yeux du grand public. On a vite fait de dire d’un arbitre qu’il doit être « un peu un psychologue », ce qui n’est plus tout à fait la même chose. Psychologue est un métier à part entière dont l’exercice implique l’obtention...
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