Jamais Didier Deschamps ne fut autant décrié, et prié de partir, tant par les supporters que par les médias. Jamais campagne de l'équipe de France sous son mandat de sélectionneur ne fut plus laide. Ceci expliquant cela. Si on ajoute à ça son exceptionnelle longévité à la tête des Bleus, une rareté à notre époque, tous les voyants sont au vert pour qu'il cède sa place. Et que Zinédine Zidane prenne enfin sa suite.

Sauf qu'après la finale de Coupe du Monde perdue contre l'Argentine, il a arraché à Noël Le Graet une prolongation de contrat jusqu'en 2026. Au grand dam de presque tout le monde. On aurait trouvé ça moins pénible qu'il se contente de 2024, voire qu'il parte là-dessus. Déjà que certains auraient aimé qu'il s'en aille avant. Genre, comme son mentor Aimé Jacquet, après être arrivé sur le toit du monde, en 2018. Exploit lui ayant permis de s'asseoir à la table des regrettés Mario Zagallo et Franz Beckenbauer.

En douze ans il n'aura donc remporté qu'une seule compétition. À l'instar de celui qui l'a immédiatement précédé au palmarès des sélectionneurs champions du monde, Herr Joachim Löw. En poste depuis 2006, d'abord adulé, ensuite décrié, sa Coupe du Monde 2018 calamiteuse et son Euro 2020 guère plus positif ont eu raison de lui. Même s'il est vrai qu'il avait annoncé son départ de la NationalMannschaft après l'Euro 2020, qu'importe son parcours. Löw aura donc tenu les rênes de l'équipe d'Allemagne quinze longues années. Son cas et celui de DD semblent donner du crédit à l'un de mes plus anciens papiers : La longévité, une hache à double tranchant.

Imposer une limite comme le suggère Daniel Riolo ? Au moins, débattons-en. Mais vous l'aurez compris, ce n'est pas le sujet ici. Le sujet, c'est de narrer dans...