J'ose espérer que le général De Gaulle ne m'en voudra pas d'avoir ainsi parodié l'une de ses citations. Version originale : Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres. Quel rapport avec le cœur du sujet de ce réquisitoire ? Car c'en est un. Et je n'ai pas peur des mots. Vous le saurez d'ici la fin de votre lecture.
Depuis quelques temps sévit dans le paysage du football français un nouveau mal. Il se répand à la vitesse de la lumière parmi bon nombre de passionnés et d'observateurs de ce sport que nous, les Afteriens, chérissons de tout notre cœur. Son nom : le clubisme.
Pour beaucoup, il semble moins puissant et donc moins néfaste au ballon rond qu'une autre grande menace qui plane actuellement au-dessus de la planète football, j'ai nommé la financiarisation. Sauf que c'est faux. La financiarisation du football a au moins une faiblesse : elle se voit à des kilomètres à la ronde. Le clubisme, lui, est beaucoup plus insidieux. Il faut avoir les six sens beaucoup plus aiguisés pour le débusquer. Oui, j'inclus l'instinct. Et même, je le place carrément au-dessus des autres.
Historiquement, le clubisme a rythmé la vie du football portugais, pendant et après la chute de la dictature salazariste. Lors des matches de l'équipe nationale, Aigles ibériques et Dragons ne pouvaient absolument pas se supporter. La Seleçao das Quinas a pâti de cette rivalité que personne ne daignait mettre sur pause lorsque les internationaux devaient momentanément troquer leurs maillots rouge vif ou bleu contre des maillots rouge sombre. Certes, ils ont atteint les demi-finales de la Coupe du Monde 1966 et de l'Euro 1984. Mais entre temps, qu'a pesé le Portugal sur la scène du football international ? Des gouttes de porto dans un tonneau !...
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