Dans cette CAN 2022, l’enjeu a primé sur le jeu. Les sélections africaines, autant qu’en Amérique du sud et bien plus qu’en Europe, incarnent l’honneur du pays, les espérances d’un peuple. Gagner c’est honorer la Nation, perdre c’est la bafouer, la trahir, la salir. Par conséquent les sélections africaines prennent peu de risques. Lors de cette éditions, les rencontres ont généralement été équilibrées, peu spectaculaires et assez peu tourné vers l’attaque.

Cette CAN s’est caractérisée par les désillusions suscitées par les favoris et les outsiders. L’Algérie, tenante du titre de la compétition, et le Ghana, quadruple vainqueur de l’épreuve, ont été éliminés dès le premier tour sans remporter une seule victoire. Le Nigéria et la Côte d’Ivoire sont quant à eux tombés en 1/8 finale, le Maroc et la Tunisie en quart de finale. A l’opposé aux rayons surprises on a assisté à l’affirmation des nations petites et moyennes. Les îles du Cap Vert, le Gabon, le Malawi, la Guinée Conakry ont atteint les 1/8 finales, tout comme les héroïques îles des Comores qui ont éliminé et battu 3-2 le Ghana dans la phase de groupes et sont tombées avec les honneurs en 1/8 finale devant le Cameroun en s’inclinant 2-1 avec un portier de fortune. La Gambie et la Guinée Equatoriale se sont hissées en quart de finale, le Burkina-Faso en demi-finale.

Concernant les favoris-outsiders, le Sénégal et l’Egypte ont été au rendez-vous et se sont affrontés en finale ce dimanche à Yaoundé. Les deux sélections ont présenté à la fois des similitudes et des différences. Les deux ont commencé la compétition au petit trot. Les Lions de la Teranga ont battu 1-0 le Zimbabwe grâce à un but de Sadio Mané dans la septième minute du temps additionnel et ont fait deux matchs nuls 0-0 avec la Guinée-Conakry...