Il y a des cas où vieillir c’est savoir. Samedi soir le Mallorca de Javier Aguirre (15ème de Liga) jouait une finale de Coupe d’Espagne contre les lions de Bilbao et de Valverde (5ème de Liga). Ces derniers ont fini par l’emporter (aux tirs au but). Au fond de la mémoire, de cette inoubliable nuit de Séville, demeure un souvenir: une embrassade chaleureuse entre les deux entraîneurs avant le match. On ne sait pas trop ce qu’ils se sont dit alors. Peut-être se promettaient-ils un dîner à l’Arenal et/ou un vin d’Orange au pied de la Giralda. A cette saison, les rues de Séville sont remplies de l’odeur des orangers qui poussent sur les trottoirs comme nos platanes. Sujet de la prochaine conversation : dans notre métier y a-t-il encore de la place pour la sensibilité ?
Dans El Pais, samedi dernier, « El Vasco » Aguirre évoquait les coachs comme lui. « Comme lui », ça veut dire des types qui vous attrapent par le col et vous lance un « cabrón ! » quand votre gueule de ravi de la crèche leur file tout à coup un coup de vieux. Les entraineurs de cette espèce n’ont rien contre les colliers GPS qu’on accroche au cou de nos joueurs comme à des vaches au printemps. Ils n'ont rien non plus contre les IPad sur les bancs de touche, rien contre les expected Goals qui (mine de rien) sont bien utiles à l’heure de vendre de l’optimisme. Mais bon, le cœur du métier est ailleurs. Il se cache derrière les portes des vestiaires et sur les visages inquiets des veilles de défaites.
Données et moi
« Les entraîneurs intuitifs comme moi, nous sommes en danger d’extinction. Aujourd’hui ce qui prime ce sont les informations, les datas. (…) » dit-il dans El Pais. Bien sûr tous ces outils, toutes...
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