Il y a un aspect assez méconnue de la fonction d’agent : le conseil. C’est une partie de ton travail. En 2009, tu représentes Julien Faubert. À la surprise générale, il signe au Real Madrid. Il n’y jouera pas beaucoup. Faubert au Real, pour toi, c’est un triomphe ou un échec ?
Yvan Le Mée :C’est un succès, puisqu’il a signé dans le plus grand club du monde. Il a joué 50 minutes en cinq mois, c’est vrai. Mais le ballon, c’est comme ça. Parfois, ça marche, parfois, ça marche pas. Un joueur de haut niveau va signer dans un club moins important que son statut et ça ne fonctionnera pas non plus. Donc, quand tu as un niveau qui n’est pas forcément celui du Real Madrid mais que tu y arrives quand même et que tu ne t’y imposes pas, quelque part, c’est normal. Tu ne peux pas dire que c’est un échec.
Mais ton intérêt en tant qu’agent, c’est que ton joueur réussisse dans le club le plus adapté ? Pas simplement de signer le plus gros contrat possible.
Yvan Le Mée : Bien sûr. Mais je n’ai pas flingué la carrière de Faubert en le signant au Real Madrid. Au contraire, ça l’a placé tout en haut. Il y a un paquet de joueurs qui signent au Real ou à Manchester et qui ne marchent pas. Le métier d’agent, c’est quoi ? Amener le joueur dans le plus grand club possible pour lui et qu’il y ait le plus de temps de jeu et de réussite. Faubert au Real Madrid, dix ou quinze ans après, on en parle encore. Julien en garde d’ailleurs un très bon souvenir, même s’il ne s’est pas imposé. Ça fait partie de notre histoire, de son histoire. Julien y a passé...
Contenu réservé aux abonnés
86 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.