À 25 ans, Kylian Mbappé a marqué près de 300 buts dans sa jeune carrière. On le sait tous depuis qu’on l’a vu débuter à Monaco, son destin, c’est une retraite au dernier étage de la maison des légendes. Avec Messi, Cristiano, Romario, Müller, Puskás et Pelé. Mais pour en arriver là, il y a un prix à payer : il doit penser à lui. Il s’y est préparé dès le début. Son grand frère spirituel, Thierry Henry, l’a d’ailleurs sûrement prévenu : enthousiastes à l’heure de l’éclosion, les supporters se transforment rapidement en spectateurs exigeants une fois la croissance terminée. Au Real Madrid, Kylian démarre sa neuvième saison sous les feux des projecteurs. Certains s’en lassent. On ne peut pas dire qu’il est dépassé, puisqu’il est en pleine forme physique, alors, on dit qu’il s’est enfermé dans sa caricature : sa spéciale premier poteau pour conclure une échappée. Celle, notamment, qu’il a réussie en finale de Coupe du monde, à 19 ans.

Fais comme LeBron

Penser que Kylian Mbappé s’applique à mettre à chaque fois le même but ou qu’il n’a le logiciel que pour reproduire le même enchaînement, c’est faire fausse route. Les chiffres parlent pour lui. En Ligue 1, en Ligue des champions, en sélection… Faire parler les chiffres, c’est un autre point commun avec Thierry Henry. Cette connaissance encyclopédique de l’histoire trahit son envie de voir son nom en tête d’un chapitre entier. Avant même le plaisir du jeu (qui existe aussi).

Promis, ce qui prime pour Mbappé, c’est l’histoire. Son histoire. Et elle se raconte avec des titres, rien d’autre. Comme LeBron James, qui voulait être champion NBA avec les Cavs de Cleveland, il a essayé de gagner la LDC avec le PSG. Finalement, pour y parvenir, il rejoint la pléiade de stars du Real,...