Parce que chaque coupe du monde réunit plus de 3 milliards de téléspectateurs, parce qu’ils sont plus de 20 millions d’européens à le pratiquer, parce qu’à chaque journée de championnat, ils sont plus de 20 000 spectateurs à se rendre dans des stades de Ligue 1, on dit du football qu’il est le roi des sports et une référence économique.
Parce que localement, un club professionnel réunit tous les 15 jours plus de citoyens que n’importe quel meeting d’un candidat à l’élection présidentielle, le football est un phénomène politique. Malgré cette dimension populaire, Edouard Philippe, alors Premier ministre, s’est présenté le 28 avril 2020 devant l’Assemblée Nationale pour annoncer la fin des championnats. Par amour du ballon rond ou par populisme, aucun gouvernement des grands pays de football n’a pris une décision similaire.
Certes, l’explosion des droits TV a fait reculer la part de la billetterie dans le budget des clubs, pour autant les fans demeurent le facteur clé de succès du modèle économique du football. Plus ils sont nombreux dans un stade, plus la panneautique prend de la valeur. Plus ils sont nombreux devant les écrans, plus les médias se battent pour les diffuser. Plus ils sont nombreux à suivre les publications de leur club sur les différentes plateformes de réseaux sociaux, plus les sponsors sont disposés à investir pour développer a minima leur notoriété, au mieux leur business.
Oui, mais c’était avant … la pandémie. La brutale déprogrammation des matches a laissé la place à un débat digne d’un sujet du baccalauréat : mieux vaut un match sans public ou pas de match du tout ? Dès que la Bundesliga a repris à huis clos, la réponse s’est impose à tous : même sans public, même si le spectacle en est « dégradé », un match de football reste...
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