J’ai vu ce film un nombre de fois « de ouf », comme on dit aujourd’hui à 15 ans. Pourquoi ? Eh bien parce que dans mon collège, à Ris, quand il pleuvait ou qu’un prof manquait, il y avait la salle vidéo pour nous occuper. Un magnéto et deux cassettes VHS. Les Sept Mercenaires, que je connais par cœur, et donc Un Été 42. Oui, je sais, c’est pas le même genre. Avec le western, c’était ambiance stade dans la salle. Avec l’autre, pas un mot, tout le monde au rendez-vous avec ses fantasmes. Pourquoi diable un tel film au collège ? Je l’ai jamais su. Aujourd’hui, il y aurait une centaine de plaintes de parents d’élèves pour détraquage mental sur mineur, mais à notre époque, ça passait crème.
Pourquoi je vous raconte ça ? Eh bien parce que le jeune Herbert, dans le film, il passe un été inoubliable ! Et que moi, mon plus bel été, c’est pas 42, mais 84 ! OK, c’est pas le même genre d’été, mais j’ai enfin perdu ma virginité footballistique. Le plaisir, enfin !
Jusque-là, je n’avais connu que de la sueur et des larmes. Saint-Étienne, un PSG naissant incapable de provoquer un quelconque orgasme. Argentine 78 puis Séville 82. À part un « Oui Michel, oui Michel » en 81 pour une qualif’, les motifs de réjouissance étaient très rares !
Et puis arrive l’Euro. Notre Euro. L’équipe qui met des taules, c’est la mienne. La star qui domine, marque, met tout dedans, c’est la mienne. L’équipe qui fait peur, te fait croire que tu vas encore pleurer mais qui gagne à la dernière minute, c’est la mienne ! Et la Coupe est là, devant moi ! C’était écrit et c’est beau ! On était favori, on devait gagner et...
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