
Avant la finale de la Coupe du monde 1998 entre la France et le Brésil, trois cents mannequins du monde entier sont réunis pour un gigantesque défilé Yves Saint Laurent sur la pelouse du Stade de France. Une heure quinze avant le coup d’envoi, l’arène est comble, l’atmosphère électrique. 1,7 milliard de téléspectateurs attendent l’affrontement. En amuse-bouche, les silhouettes de rêve et les visages juvéniles entament leur parade. La beauté est partout, fourreau, minijupe, canadienne, smoking, bustier, résille, jambes et seins nus, drapés… La beauté nargue les caméras et les regards tricolores. Insolente parce que l’air de rien. Chacune avance, le rouge aux lèvres, la pommette scintillante, la démarche séductrice, le port de tête altier, le sourire distant, inaccessible. Lætitia Casta foudroie, Carla Bruni aimante, Adriana Karembeu hypnotise, Inês Ribeiro excite, Katoucha chaloupe, Noémie Lenoir irradie, Carmen Kaas broie… Toutes si différentes, des quatre coins de la planète, toutes belles à se damner. La foule les applaudit. Elles n’ont pas marqué de but, mais la beauté est un spectacle, le spectacle ultime. Un diplôme suprême. Injuste et subjectif. Inutile, éphémère et pourtant, il se perpétue depuis la nuit des temps. Le Boléro de Ravel s’achève, les tambours laissent la place aux hymnes et aux champions. Zidane, Lizarazu, Deschamps, Petit, Cafu, Taffarel, Dunga, Leonardo… Doués, célébrés et bientôt légendaires. La beauté plastique tire sa révérence, le sport reprend ses droits. Vraiment ?
David beckham est beau

Lors de ce passage de relais, auquel j’ai eu l’honneur de participer, je me suis demandé ce que la beauté avait à voir avec le football. Qu’est-ce que le summum du beau pour le footballeur ? Qui est le plus beau joueur de tous les temps ? J’ai bien une short-list, établie par les magazines spécialisés en beauté et en créatures de rêve,...
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