Jadis, les transferts, c’était pour rêver en début de saison. « On a pris untel, j’espère qu’il va être bon. » Aujourd’hui, c’est : « On a vendu Truc à 10, pour prendre Machin à 8, on gagne 2, j’espère que Machin sera aussi bon que Truc… » Le supporter devient comptable, c’est dans l’air du temps. Il a tellement intégré ce nouveau paramètre qu’il n’est même plus triste de voir partir Truc. S’il est bien vendu, alors ça va ! Puisqu’il a mis de son affection dans les valises de l’idole, il n’est même pas exclu qu’il continue de suivre ses performances dans le club acheteur.
La thune, la maille, le flouze, l’oseille, quoi : c’est devenu un sujet sérieux. Le bien acheté- bien vendu a remplacé le trop payé. Le foot business et son pote le trading se sont ancrés dans les mentalités.
Tous les clubs marchent comme ça. Droits TV et ventes de joueurs sont les deux mamelles de la survie. On ne le dit pas trop fort, car ça ne fait pas très valeurs du sport. Sauf à Lille, où on n’a pas peur de s’afficher. Quand on est géré par un fond d’investissement vautour et qu’on engage l’un des meilleurs recruteurs de talents au monde, Luis Campos, on sait bien que le club va devenir une zone de transit pour stars en devenir.
Les ventes records de Pépé ou d’Osimhen, 6 à 8 fois leur prix d’achat après à peine une ou deux saisons pleines de buts, d’espoir et de « Je suis dans le club dont j’ai toujours rêvé », ont montré la voie à suivre.
Pour ce qui est de l’amour du maillot, ce vieux fantasme de supporter, on repassera. Comme le dit Franck Deffenain, le président d’une section de supporters du LOSC,...
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