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Quand j’ai rencontré Arkan à Belgrade Abonnés
Le 15 mai 2024
Bruno Satin, notre agent 001, s’assoit au coin du feu et nous raconte l’une de ses aventures. Direction les Balkans.
Quand j’ai rencontré Arkan à Belgrade

On est en 1997, avant que je vende ma structure à IMG. J’ai un ami croate, Ante Radic, qui travaille avec moi. Il connaît évidemment très bien toute l’ex-Yougoslavie. La guerre, là-bas, n’est pas si ancienne, donc il n’est pas évident de bosser dans le coin. Malgré tout, j’ai déjà placé deux joueurs de l’équipe nationale du Liberia à Hajduk Split, sur une demande de George Weah, qui m’a demandé un coup de main. En novembre, Ante me dit qu’il faut absolument aller à Belgrade, où un nouveau club cartonne, le FK Obilic.

Tout le monde a entendu parler de l’Étoile Rouge et du Partizan, les deux grands clubs de la capitale serbe, mais Ante explique qu’Obilic est le club qui monte, leader du championnat, avec une bonne équipe et de bons joueurs, à voir et proposer en Europe de l’Ouest, notamment l’arrière gauche, Dragan Sarac, qui peut tout à fait prétendre à de grands clubs. Nous voilà donc partis à Belgrade. Accueil cinq étoiles, limousine à l’aéroport, suites luxueuses à l’hôtel, un vrai film… Je n’ai pas l’habitude, d’autant qu’à cette époque ma structure est plutôt modeste.

Le samedi après-midi, nous assistons au match d’Obilic contre le Partizan, mais sans avoir vu les dirigeants, simplement pour superviser des joueurs. Le stade est champêtre, 7 000 places, Obilic gagne, on nous convie au petit club-house, où nous est présenté le président, Zeljko Raznatovic. Là, tous les joueurs arrivent, le président paie en cash ses gars, qui défilent un par un devant lui. Une fois ses marks distribués, il nous invite chez lui, une villa qui ressemble à un bunker, attenante au Marakana, le grand stade de Belgrade.

La maison est très sérieusement gardée. La femme de Raznatovic est une chanteuse très célèbre en Serbie, toujours en activité, Ceca, de son...

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